Joël Nianzou, Président de la PNCI : « Les clés du succès d’un média en ligne »


Joël Nianzou, Président de la PNCI : « Les clés du succès d’un média en ligne »

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Joël Nianzou, Président de la PNCI : « Les clés du succès d’un média en ligne »

Joël Nianzou est le président de la Plate-forme de la presse numérique de Côte d’Ivoire (PNCI), la faîtière des organisations, acteurs et professionnels du secteur de l’information et du numérique en Côte d’Ivoire. Il donne les clés du succès d’un média en ligne. « Il faut sortir des comptes rendus », dit-il

Quels sont les objectifs de la plateforme dont vous êtes le président ?

La PNCI a été créée le 16 janvier 2020 à Abidjan, dans le but de mener des actions en faveur du développement du secteur de l’information et du numérique. Nos missions sont de fédérer toutes les forces vives, les associations et acteurs du secteur de l’information et du numérique ; d’étudier et défendre les droits ainsi que les intérêts matériels et moraux, tant collectifs qu’individuels, de nos membres ; promouvoir une presse indépendante et de qualité sur Internet ; former et spécialiser nos membres.

Comment vous vous y prenez ?

Le métier est en pleine évolution. Nous définissons des principes de fonctionnement communs, et partageons des expériences et les bonnes pratiques. Nous mobilisons des ressources et accompagnons des initiatives dans le secteur, et nous travaillons à améliorer le cadre économique et réglementaire de la presse numérique.

Quelles sont les actions posées à ce jour par votre organisation ?

Nous avons organisé une séance de formation des promoteurs de médias sur 12 mois, en 2020-2021 avec comme partenaire technique SIMPLON CI. Nous avons organisé un atelier de formation de 30 jeunes au marketing digital et à l’initiation au MoJo du 31 mai 2021 au 1er juin 2021, à l’espace CRRAE UMOA, et deux ateliers de formation à la Blockchain au profit de 30 journalistes le 31 octobre 2021 à Ivotel, et d’une vingtaine de professionnels des médias, le 29 avril 2022 à l’UVCI.

Et en dehors des séances de formation ?

Nous avons organisé les Awards de la presse numérique le 1er juin 2021 à l’espace CRRAE UMOA, la 1ère édition du Salon international du numérique, de l’information et des médias, du 31 mai au 1er juin 2021 à l’espace CRRAE UMOA, deux éditions des Journées africaines des femmes du numérique (JAFN) en octobre 2020 et décembre 2021. Nous avons conçu et mis gratuitement à disposition un Guide pratique numérique pour les entreprises afin de leur permettre de faire face aux difficultés liées à la COVID-19. Plus de 60 entreprises l’ont téléchargé. Nous avons signé une convention avec la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire le 20 juillet 2020, ainsi qu’avec le Sénat le 18 septembre 2020.

Quels sont vos projets immédiats et futurs ?

Nous comptons organiser une caravane d’immersion numérique régionale à la fois éducative et promotionnelle, et mettre en place du pôle d’analyse et de vérification web national.

En termes de perspectives ?

Il y a la 2e édition des Awards de la presse numérique de Côte d’Ivoire en octobre 2022, la 2e édition du Salon international du numérique, de l’information et des médias en avril 2022, la 3e édition des Journées africaines des femmes du numérique, JAFN 2022, en novembre 2022.

La presse papier est en crise. Quelles sont les possibilités qu’offre le digital ?

Le digital est une valeur ajoutée pour les médias. Le digital est un média interactif, avec un nouveau modèle économique, une nouvelle forme de publicité, une nouvelle forme de création de contenu, une diversification de services. Le support a non seulement son site, mais aussi se retrouve sur les réseaux sociaux. Il y a, par ailleurs, la monétisation de certains articles ou vidéos.

N’oublions pas la spontanéité et la facilité d’accès à l’information par un plus grand nombre de personnes à travers le monde. C’est autant de choses que le journal papier n’offre pas. Par exemple, quelqu’un en Grande-Bretagne peut me lire sur un site, alors que si j’ai mon journal papier, je ne peux pas le distribuer là-bas.

Cela assure-t-il de la rentabilité au regard de la multitude de sites d’informations ?

Tout se définit autour du projet. Le projet est viable lorsqu’il est accompagné d’un business plan, d’une étude de marché, d’objectifs bien définis, et d’un modèle économique adapté à la thématique du média. Enfin, il y a le contenu proposé. C’est le consommateur qui fait la loi. Il vous appartient de voir ce qui l’intéresse. Il faut accompagner tout cela d’une stratégie de communication et de marketing. Il ne s’agit pas de créer un média comme ça ! Il faut avoir une stratégie d’implémentation, de communication, travailler avec des professionnels des réseaux sociaux pour rendre votre média attractif.

Quelles sont vos propositions pour une en ligne de qualité ?

Il faut des personnes de qualité, des médias de qualité, des entreprises de qualité. Il ne s’agit pas de se lever pour concevoir un site et se jeter dans le business sans maitriser l’écosystème, sans se former. C’est pourquoi nous mettons l’accent sur la formation à la PNCI, des acteurs et des professionnels. Pour moi, c’est un élément très important pour assainir le milieu.

Pour résumer, la formation, la maitrise de l’écosystème, le respect des méthodes et codes, un business plan, s’entourer des ressources qu’il faut, qualifiées et qualifiantes. Il faut aussi et surtout que les acteurs et les promoteurs s’impliquent dans la production de grands genres : documentaires, enquêtes, les grandes interviews, les investigations. C’est cela qui élève la qualité et la crédibilité du média. Que les médias sortent des comptes rendus !





 

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